Voici quelques unes des lectures, images et enregistrements qui nous inspirent et que le Collectif Femmes de Boue vous encourage à aller explorer si les thèmes des relations familiales, de la transmission, du féminin et du féminisme, de l’intime politique. Si vous avez, comme nous, envie de continuer à cheminer et à questionner, alors voici quelques idées d’oeuvres à découvrir, à binge-watcher ou à écouter.
Sérendipité : désigne, dans son sens le plus large, le don de faire, par hasard et sagacité, une découverte inattendue et fructueuse.
FILM / SERIE / DOCUMENTAIRE
Les Rivières : un documentaire de Mai Hua
« A travers cette lignée de femmes et sa quête de vérité, la réalisatrice plonge dans une archéologie familiale à la fois intime et universelle. »
À VOIR sur le site officiel
Les Insoumuses : un documentaire de Callisto Mc Nulty
« Les Insoumuses est le nom du collectif de femmes constitué de l’actrice réalisatrice Dephine Seyrig, la documentaliste Carole Roussopoulos et Iona Wieder. Inspirantes, ardentes, et drôles… Un documentaire qui parle d’amitié, d’engagement, et de créativité. »
À VOIR sur Arte TV
The Lost Daughter : un film de Maggie Gyllenhaal
« Lors de vacances à la mer en solitaire, Leda est fascinée par une jeune mère et sa fille qu’elle observe sur la plage. Bouleversée par leur relation fusionnelle (ainsi que par leur grande famille bruyante et intimidante), Leda est submergée par la terreur, la confusion et l’intensité de ses souvenirs de maternité précoce. Un acte impulsif la replonge dans les méandres étranges et inquiétants de son esprit, l’obligeant à affronter les choix peu conventionnels qui ont été les siens en tant que jeune mère et leurs conséquences. »
À VOIR sur Netflix.
Maid : une mini-série de Molly Smith Metzler
« Fuyant une relation violente et d’emprise, une jeune mère devient femme de ménage et se bat pour subvenir aux besoins de sa fille, dans l’espoir d’un avenir meilleur. La série aborde avec délicatesse et tendresse des sujets difficiles, sans jamais tomber dans le larmoyant, ni dans la mièvrerie grâce à une mise en scène savamment orchestrée, mêlant drame, suspense, ironie et flashbacks… »
À VOIR sur Netflix
Make me a man : un documentaire de Mai Hua.
« Porter un masque est la première leçon de masculinité patriarcale qu’un garçon apprenne » disait bell hooks. Voici ce qu’il y a derrière le masque. Depuis 25 ans, le thérapeute londonien Jerry Hyde propose des groupes de parole pour les hommes désireux d’explorer le plus grand interdit de la culture viriliste : leur vulnérabilité. »
LIVRES / BANDE DESSINEE
La guerre n’a pas un visage de femme : un livre de Svetlana Alexievitch
« Délaissant le silence dans lequel nombre d’entre elles ont trouvé refuge, ces femmes osent enfin formuler la guerre telle qu’elles l’ont vécues. Un recueil bouleversant. »
Trois mois sous silence : un livre de Judith Aquien
« Sur le tabou de la condition des femmes en début de grossesse. Pour 85 % des femmes, les trois premiers mois de la grossesse sont, par certains aspects, un enfer tant physique que psychologique : nausées, vomissements, fatigue extrême, état dépressif, peur de la fausse couche et, dans près de 20 % des cas, fausse couche réelle… Alors que le début de grossesse est marqué par l’insécurité permanente d’un corps qui met tout en place pour accueillir la vie, rien ne doit transparaître de l’état des femmes : elles sont invitées à prendre sur elles, au travail comme à la maison, et à taire ce qu’elles endurent. Ce livre dénonce la non-prise en charge – RH, médicale, psychologique… – des femmes pendant ce tiers de leur grossesse, à la faveur de l’injonction à ne pas en parler, et propose une lecture féministe de ce tabou systémique. »
Combats et métamorphoses d’une femme : un livre d’Edouard Louis
« Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans la pauvreté et la nécessité, à l’écart de tout, écrasée et parfois même humiliée par la violence masculine. Son existence semblait délimitée pour toujours par cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq ans, elle s’est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à petit elle a constitué sa liberté. Ce livre est l’histoire de cette métamorphose. »
Ruptures : un roman graphique d’Aloÿse Mendoza
« Avec Ruptures, on pense d’abord à la rupture amoureuse. Ses personnages féminins s’adressent à nous pour dévoiler leur intimité et leurs blessures. Puis, progressivement, subtilement, Ruptures élargit sa définition et nous dévoile d’autres cassures : l’amitié qui s’arrête, perdre un proche, changer de lieu de vie, dire adieu à une partie de soi, arrêter une habitude, quitter un pays, quitter la ville, la politique, abandonner le « monde d’avant »… Rompre devient alors une façon forte et nécessaire de se (re)construire. »
Ce que Frida m’a donné : un livre illustré de Rosa Maria Unda Souki
« Un livre qui nous invite à un troublant voyage, très personnel et universel, au cœur du processus créatif, de la construction de la mémoire et de la réconciliation avec soi-même. Rosa Maria Unda Souki est née en 1977 à Caracas. Artiste peintre, elle expose à Paris, Madrid, Londres, New York, Seoul ou São Paulo. »
Journal Intime d’une féministe (noire) : un livre d’Axelle Jah Njiké.
« Axelle Jah Njiké relate ici sa vie d’afropéenne, fille, femme devenue mère, ayant souffert de violences sexuelles et éducatives dans l’enfance. Se réappropriant l’histoire de sa famille, elle confronte les injonctions qui ont pesé et pèsent encore sur les femmes. Mais c’est aussi le récit d’un éveil, d’une émancipation par la littérature et la sexualité, où l’intime rejoint l’éminemment politique. Un livre choc qui comptera comme l’un des grands récits intimes féministes. »
PODCAST
Ou peut-être une nuit : un podcast de Charlotte Pudlowski
« Podcast consacré au silence le plus épais qui fait encore taire les victimes de violences sexuelles : celui qui entoure l’inceste. Créé et présenté par Charlotte Pudlowski. »
À ÉCOUTER sur Louie Média.
Les couilles sur la table : un podcast de Victoire Tuaillon
« Victoire Tuaillon parle en profondeur d’un aspect des masculinités contemporaines avec un·e invité·e différent.e à chaque épisode. Parce qu’on ne naît pas homme, on le devient. »
À ÉCOUTER sur Binge Audio
Le coeur sur la table : un podcast de Victoire Tuaillon
« Parce que s’aimer est l’une des façons de faire la révolution. Une fois par semaine, un épisode pour réinventer nos relations amoureuses, nos liens avec nos ami·e·s, nos parent·e·s et nos amant·e·s. »
À ÉCOUTER sur Binge Audio
Des femmes violentes : un podcast de Charlotte Bienaimé
« Parce que personne n’est à l’abri d’être privé de liberté, et que le système punitif et sécuritaire tend à se diffuser au sein de la société, Un podcast à soi revient avec une mini-série consacrée à la violence, à la colère, à l’articulation entre le genre et la prison. Qu’elles soient prisonnières, proches de prisonniers ou victimes de violences, qu’est-ce que la prison fait aux femmes ? »
À ÉCOUTER sur Arte Radio
Kiffe Ta Race : un podcast de Rokhaya Diallo et Grace Ly
« Pourquoi le mot « race » est-il tabou ? Qu’en est-il quand on est, à la fois, victime de discriminations raciales et sexuelles ? Comment assumer son identité plurielle ? Un mardi sur deux, Rokhaya Diallo et Grace Ly reçoivent un·e invité·e pour explorer les questions raciales sur le mode de la conversation et du vécu. »
À ÉCOUTER sur Binge Audio.
Et ta mère : un podcast d’Elodie Bastat
« Le podcast où l’on parle relations mères filles et transmission. Un épisode, une femme, une histoire. »
Musique : Odezenne / Compte instagram : @podcast_et_ta_mere
À ÉCOUTER sur Apple Podcasts
MUSIQUE
Sous ma robe mon coeur : un livre-disque d’Estelle Meyer
« Cette artiste puissante – entre la chamane et la poétesse rock – nous offre son univers généreux, mystique et décalé. Estelle Meyer est amoureuse de la beauté. De son timbre unique tout de velours griffé et de feutre incandescent, elle chante à s’en ouvrir le ventre, un monde réenchanté par la poésie. »
À ÉCOUTER sur Deezer
La Loba : un album de La Chica
« De père français et de mère vénézuélienne, Sophie Fustec campe La Chica : une chanteuse hispanophone d’ici et d’ailleurs, qui a grandi entre Belleville, « quartier cosmopolite et urbain encore très roots dans les années 90 », qui l’a biberonnée aux « performances et à l’art de rue », et le Venezuela, pays de folklore et de chamanisme découvert avec sa grand-mère anthropologue et qu’elle a sillonné avec un sac à dos, mais aussi le Mexique, où s’est installé son frère en 2013. Treize années de piano classique, puis treize autres comme claviériste accompagnatrice de tournée (Zap Mama, Mayra Andrade, Christophe Maé, Pauline Croze, Yael Naim…) ont également contribué à ouvrir ses horizons électro-pop, hantés par les plus classiques Debussy, Fauré ou Ravel… »
À ÉCOUTER sur son site
Le Monde s’est dédoublé : un album de Clara Ysé
« Depuis l’enfance, elle est bercée à la fois par les grandes voix lyriques telle Maria Callas, que par celles de la chanson française, américaine ou latino-américaine, dont les chansons de Janis Joplin, Mercedes Sosa, Chavela Vargas, Nina Hagen et Barbara. Pour elle, la musique est une forme de langage dans lequel elle trouve un espace de liberté inaltérable. »
À ÉCOUTER sur Deezer
Amours Sorcières : un album de Julie Laguarrigue
« Bienvenue dans un disque où la musique panse. A l’instar de ses activités d’art thérapeute, Julie Lagarrigue pose un regard esthétique sur le monde et s’interroge sur le soin qu’on porte à l’autre, à travers ses chansons. Ici, elle nous invite à un voyage plus archaïque et intimiste : un périple profondément féminin, des chansons aux confins de la gravité, de la fantaisie et de la poésie. Enregistré en live au fin fond de la forêt du Médoc, Amours Sorcières témoigne d’un élan humaniste : celui de rapprocher les fragilités des êtres, unis, et donc plus forts, dans une acceptation de leur vulnérabilité. »
À ÉCOUTER sur son site
ARTS VISUELS & PLASTIQUES
Grâce à elles : une exposition et un recueil de gravures de Sophie Degano
« Plasticienne, Sophie Degano elle a fait du mot et de la parole, la matière première de son travail. Parole dite et écrite, parole hurlée, parole portée en soi et livrée, parole étouffée, enfouie et qu’elle fait surgir. GRÂCE À ELLES met en lumière l’engagement des femmes dans l’histoire à travers 60 portraits de femmes gravés du XIIème au XXème. Elles sont scientifiques, sportives, artistes, Résistantes, femmes de lettres, aventurières, femmes d’affaires et elles se sont toutes battues pour défendre leurs idées. Un travail de recherche qui allie écriture et gravure et qui a pris 2 ans à l’artiste. L’exposition a son livre du même nom, préfacé par É. Badinter. Chaque gravure est accompagnée de sa biographie. »
Anaïs Morisset Desmond (Ut Barley)
Elle est collagiste, graphiste et réalisatrice et travaille sur l’intime. C’est d’ailleurs elle qui a créé l’affiche du spectacle Femmes de Boue. Sur son site, elle propose des tirages en édition limitée, des tote bags, marques-pages et autres produits dérivés.